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Si la société est l’une des causes de la maladie mentale, elle en est également l’un des remèdes. De la pratique de l’isolement en asile, la psychiatrie a évolué au fil du temps. Parce que l’être humain est avant tout un être social et empreint de culture, elle attribue aujourd’hui à la relation humaine une dimension thérapeutique. Le·la patient·e atteint·e de troubles psychiatriques n’est plus systématiquement enfermé·e, il·elle est intégré·e et soigné·e dans son environnement social, pour favoriser la réinsertion. Amorcé depuis plusieurs années, ce changement de culture a-t-il abouti ? La société est-elle prête à laisser ses stéréotypes et à rendre aux patient·e·s atteint·e·s de troubles psychiatriques leur place de citoyen·ne ?
Pour son premier cycle de conférences, organisé en partenariat avec l’Institut de droit de la santé de l’Université de Neuchâtel, le Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP) aborde une thématique large qui implique et interpelle bien au-delà des services psychiatriques.
Retrouvez le programme de la journée.
Ce vendredi 24 juin 2022, dans la salle pleine du Théâtre du site de Préfargier à Marin, plus de 100 participant·e·s ont assisté à la première journée de discussion de ce cycle sur la santé mentale. Retransmise en direct, la conférence était encore suivie virtuellement par une cinquantaine de personnes en ligne.
Modérée par la journaliste Deborah Sohlbank, la journée a débuté par quelques mots de bienvenue de Raffaella Diana, Directrice générale du CNP et de Sabrina Burgat, co-directrice de l’Institut de droit de la santé l’Université de Neuchâtel.
Allocution de Laurent Kurth, conseiller d’État au Département des finances et de la santé de Neuchâtel.
Après cette introduction, le Docteur Mario Colucci a pris place devant l’audience pour une conférence magistrale d’une heure. Psychiatre affilié au département de santé mentale de Trieste, il exerce donc son métier en Italie, pays qui a fermé ses hôpitaux psychiatriques basés sur l’enfermement pour les remplacer par un système de réseau de services communautaires dès 1978 (loi 180). Il est aussi l’auteur d’une biographie sur Franco Basaglia, psychiatre italien dont les réflexions et le travail sont à l’origine de cette loi.
Docteur en Sciences de gestion et sociologue, Guillaume Jaubert a débuté, par sa présentation, le panel de trois conférences de 30 minutes de la deuxième partie de la matinée.
Deuxième oratrice du panel, Virginie Oberholzer a offert à l’assemblée son expérience en tant que patiente.
Professeure de droit de la santé et de droit civil, co-directrice de l’institut de droit de la santé de l’Unine, Sandra Otz a clôturé les conférences du panel en abordant l’aspect juridique de la participation du·de la patient·e à son projet de soins psychiatriques.
La matinée a enfin laissé place à une session de questions-réponses d’une quinzaine de minutes.
L’après-midi, les quatre conférencier·ère·s ont participé à une table ronde. Ils·elles ont été rejoint·e·s par quatre professionnel·le·s du CNP : Habiba Khelifi, infirmière-cheffe du département de psychiatrie communautaire et légale, Annick Wohlhauser, infirmière-cheffe du département de psychiatrie générale et de liaison, le Docteur Stéphane Saillant, médecin-chef du même département et le Docteur Umberto Giardini, médecin-chef du département de psychiatrie de l’âge avancé.
Directrice des soins au CNP, Marielle Prevos-Morgant a encore profité de son discours de clôture pour annoncer le thème de la prochaine conférence du cycle « re-p(an)enser le soin psychiatrique »: l’empowerment du patient en santé mentale.
Est-ce que nous, en tant qu’institution de soins psychiatriques et en tant que professionnel·le·s, sommes prêt·e·s à intégrer le·la patient·e dans nos processus cliniques ? A changer notre posture pour passer du rôle de soignant à celui d’accompagnant ?
Retrouvez en vidéo l’intégralité de la deuxième conférence du cycle du 24 mars 2023.
Quel rôle et quelle place pour l’hôpital psychiatrique dans les thérapies actuelles et futures ? Une question vaste, qui permet d’aborder des sujets aussi variés que l’intelligence artificielle, les neurosciences computationnelles, le fléau de la solitude, l’importance de la collaboration entre les différents acteurs du soin psychiatrique ou encore l’évolution de la responsabilité juridique pour le personnel soignant et médical.
Retrouvez en vidéo l’intégralité de la troisième conférence du cycle du 15 décembre 2023.
Comment notre environnement architectural peut-il agir sur notre santé mentale ? Comment peut-il nous soigner ? A quoi ressemblera l’hôpital psychiatrique de demain ? Depuis plusieurs décennies, de nombreuses disciplines s’intéressent de plus près aux liens entre architecture, environnement et santé, physique comme mentale.
Retrouvez en vidéo l’intégralité de la quatrième conférence du cycle du 31 mai 2024.
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